Le soil mixing regroupe un ensemble de techniques dont le point commun est de mélanger mécaniquement le sol avec un liant hydraulique comme un coulis de ciment, pour réaliser des colonnes cylindriques verticales, des parois de colonnes jointives ou sécantes, des caissons, ou une substitution importante voire totale du sol en place.
Ces techniques s’appliquent à tous les terrains meubles exempts d’éléments grossiers. Les performances recherchées s’étendent sur une large gamme. Cela va du renforcement de sol sous appui de structure pour améliorer la capacité portante et/ou diminuer les tassements en passant par la stabilisation dans la masse pour augmenter la résistance au cisaillement du matériau composite sol-colonne.
Pour les applications de résistance au cisaillement, il peut s’agir des applications de stabilisation de talus et de réduction de l’aléa liquéfaction sous séisme. D’autres applications concernent le renforcement derrière des ouvrages de soutènement afin de réduire les effets de poussée des terres, l’augmentation de la réaction horizontale du sol autour des fondations profondes ou encore des parois enterrées avec perméabilité réduite dans le cas de gestion de nappes souterraines.
En situation de réhabilitation des sites et sols pollués, le soil mixing peut être employé pour mélanger sélectivement les sols impactés par certains polluants chimiques avec un réactif en poudre ou en solution. Alors l’objectif de ce traitement in situ est d’abattre les valeurs de concentration en conformité avec les objectifs du plan de gestion. Les applications concernent les contextes difficiles pour lesquels la zone impactée est profonde, sous nappe et/ou des situations de dégazage et de détonation sont possibles en cas d’ouverture de fouille, etc.
Les divers procédés comportent généralement trois étapes de réalisation. Il s’agit d’une phase de déstructuration mécanique du terrain en place, d’une phase d’incorporation du liant ou du réactif puis d’une étape d’homogénéisation du mélange.
La phase de déstructuration s’effectue avec des outils de type tarière. Il peut s’agir d’une, ou deux ou de trois tarières installées sur un porteur unique, de lames, de têtes rotatives, etc. Les colonnes ainsi réalisées, génèrent très peu de déblais. Le dosage en liant hydraulique est fonction de la lithologie du sol (argile, sable) et des objectifs de résistance à atteindre.